psychotherapeute-confidentLa psychothérapie brève implique des commentaires et suggestions de la part du thérapeute. Il ne se contente pas d'écouter mais...

Mais tout commence par un cadre sécurisant qui favorise une relation de confiance.

Le psychothérapeute est-il le gardien attentionné d'un lieu sûr?

On attend toujours un peu trop longtemps avant d'appeler à l'aide. Quand, après des semaines ou des mois d'hésitation, une personne finit par franchir la porte du cabinet d'un psychothérapeute, alors...

Alors, elle en a souvent gros sur le coeur.

Ou elle est épuisée par les ruminations et les nuits blanches.

Ou elle n'en peut plus de porter seule un secret trop lourd.

Oui, c'est souvent son premier rôle...

Dans le cabinet du psychothérapeute, les confidences sont en sécurité. Le discours peut être décousu. Les pensées n'ont pas besoin d'être cohérentes.

Au tout début de la démarche, le psychothérapeute est le gardien d'un lieu où la tristesse, la déception, la révolte ou le désarroi peuvent s'exprimer librement. Et dans un langage pas toujours châtié!

Dans son cabinet, les confidences sont en sécurité. Le discours peut être décousu. Les pensées n'ont pas besoin d'être cohérentes. Quant aux larmes... Une boîte de mouchoirs en papier signale discrètement qu'elles sont parfois au (premier) rendez-vous.

Est-ce que le praticien doit se faire oublier un peu, durant la première séance, pour que la personne qui le consulte puisse d'abord prendre possession du lieu et s'y trouver bien? Doit-il se contenter de proposer un verre d'eau bien fraîche ou un thé bien chaud? Attendre patiemment qu'émerge une demande plus précise avant d'intervenir?

Parfois, oui...

Et ensuite?

Ce qui précède peut sembler court. Sachant qu'une thérapie brève promet un changement rapide d'une situation de souffrance, on s'attendrait à rencontrer un psy plus entreprenant!

Ce serait ignorer le changement significatif que peut constituer le premier entretien pour la personne qui consulte.

  • Si elle n'a jamais compté que sur elle-même, le simple fait de demander de l'aide est un changement.
  • Si ce qu'elle ressent ou ce qu'elle fait lui a toujours semblé inavouable, oser se confier est un changement.
  • Si personne autour d'elle ne connaît sa tristesse ou sa révolte, les exprimer est un changement.

Le psychothérapeute doit accueillir ces premiers changements précieux avec bienveillance. Pour que d'autres puissent suivre.

Conclusion: Vrai plus de la moitié du temps

therapeute_3sur5 La thérapie brève implique des commentaires et suggestions explicites de la part du psychothérapeute mais...

Son écoute attentive et un cadre favorisant les échanges et garantissant leur confidentialité seront toujours un peu plus importants encore que ses interventions.

Il peut faire évoluer les habitudes, les représentations ou les croyances des personnes qui le consultent mais...

Le maintien d'une relation de confiance et le respect inconditionnel de la dignité, de l'intégrité et de la liberté humaines seront toujours prioritaires.

Sources

Cet article informe sur la pratique de l'auteur, est basé sur son expérience professionnelle et reflète ses opinions personnelles.